Prenez le contrôle de votre appareil photo…
Vous photographiez en mode automatique, car vous pensez que les autres modes sont difficiles à maîtriser !
Vous êtes persuadé que les automatismes de votre appareil vous permettent de réussir à coup sûr vos photos.
Mais malgré cela, vous avez assez souvent des photos floues, mal éclairées ou trop sombres…
Si vous voulez remédier à cela et aller plus loin en photographie, il va falloir apprendre à maîtriser votre appareil photo et abandonner une fois pour toutes le confort du mode automatique.
Il est impossible d’être créatif en utilisant ce mode, car en mode automatique, votre appareil décide de tout à votre place.
Il va donc falloir que vous appreniez à utiliser les modes semi-auto et même le mode manuel.
Et pour cela, il est indispensable de comprendre comment fonctionne l’exposition d’une photo.
Alors voyons tout d’abord quels sont les 3 paramètres fondamentaux qui influencent l’exposition d’une photographie et son rendu artistique.
1- L’ouverture du diaphragme et son influence sur la lumière
L’exposition d’une photo fait simplement référence à la luminosité ou au niveau d’obscurité d’une image.
L’un des moyens de contrôler la luminosité ou l’obscurité d’une photographie c’est en ajustant l’ouverture dans l’objectif que la lumière traverse avant d’atteindre le support d’enregistrement.
Un trou plus grand permettra à plus de lumière de passer, tandis qu’un trou plus petit laissera passer moins de lumière.
L’ouverture du diaphragme, est notée, par exemple : f/2.8, f/4, f/5.6 etc.
La lettre “f” est l’abréviation de “focale” et le chiffre qui suit permet de connaître la taille de l’ouverture.
Souvent cette façon de noter le diaphragme prête à confusion, car plus le chiffre est petit
( ex : f/1.8 ), plus l’ouverture du diaphragme est grande.
Inversement, plus le chiffre est grand (ex : f/16 ), plus l’ouverture du diaphragme est petite.
Pourquoi ?
L’explication est simple : il s’agit d’une fraction.
On divise la focale “f” ( par exemple 50 mm ) par la valeur de l’ouverture ( exemple 2.8 ) pour obtenir le diamètre de l’ouverture du diaphragme. Donc, plus la valeur de l’ouverture est grande, plus la fraction et donc l’ouverture du diaphragme est petite.
Une chose essentielle à retenir avec les ouvertures de diaphragme c’est que les petits nombres de diaphragmes (comme f2.8) se réfèrent à des ouvertures plus grandes
Sur un objectif, f1.8 peut être l’ouverture la plus grande, ce qui permet de laisser beaucoup de lumière entrer dans l’objectif, alors que f32 peut être la
la plus petite ouverture, laissant entrer une plus petite quantité
de lumière dans l’objectif.
Par exemple, lorsqu’on photographie au crépuscule, une ouverture plus grande
peut être utile, car elle permettra à plus de lumière à atteindre le capteur.
Mais lorsque l’on photographie pendant une journée ensoleillée, une ouverture plus petite peut aider à réduire une partie de la lumière.
Lorsque vous passez à un diaphragme inférieur ( par exemple en passant de f/8 à f/5.6 ), la quantité de lumière qui va atteindre le capteur de votre appareil photo va être multipliée par deux.
Inversement, si vous passez à un diaphragme supérieur ( par exemple en passant de f/ 11 à f/ 16 ), la qualité de lumière qui va atteindre le capteur de votre appareil photo va être divisée par deux.

Quelle va être l’influence sur votre photo ?
En plus de contrôler la quantité de lumière qui va entrer dans votre appareil par l’objectif, ce paramètre permet également de contrôler la “profondeur de champ”
La profondeur de champ est la zone de votre photo qui sera complètement nette avant de laisser place à un flou progressif.
Plus l’ouverture du diaphragme est petite ( ex : f/11 ), pus la profondeur de champ ( la zone de netteté dans votre photo ) est grande. Inversement, plus l’ouverture du diaphragme est grande ( ex : f/2.8 ) plus la profondeur de champ est petite.
Voici deux photos prises avec deux ouvertures différentes :

Sur l’image de gauche prise avec un grand diaphragme ( f/1.8 ) la profondeur de champ est très étroite et la fleur se détache très clairement de l’arrière-plan.
Sur l’image de droite prise avec un petit diaphragme ( f/22 ) la profondeur de champ est grande et la fleur se détache beaucoup moins du fond. Le rendu esthétique de la photo est complètement différent.
Utiliser des grandes ouvertures demandera d’être particulièrement attentif sur l’endroit de la mise au point. La zone de netteté étant étroite, il est facile de rater sa mise au point surtout si vous avez affaire à un sujet qui peut à tout moment bouger et sortir ainsi de la zone de netteté.
Pour résumer :
Petit nombre = grande ouverture de diaphragme = faible profondeur de champ = faible zone de netteté et beaucoup de lumière qui entre dans votre appareil photo.
Grand nombre = petite ouverture de diaphragme = grande profondeur de champ = grande zone de netteté et peu de lumière qui entre dans votre appareil photo.

2- La vitesse d’obturation et son influence sur la lumière
Une autre façon de contrôler l’exposition c’est en ajustant la vitesse d’obturation.
La vitesse d’obturation (appelée temps dans le schéma des six choses essentielles) est la durée pendant laquelle l’obturateur reste ouvert lors de l’enregistrement d’une image.
Plus la vitesse d’obturation est lente, plus l’obturateur reste ouvert longtemps. Cela signifie que le support d’enregistrement va être exposé à la lumière pour une durée de temps plus longue, ce qui donnera une image plus claire.
Plus la vitesse d’obturation est rapide, moins de temps l’obturateur reste ouvert, ce qui signifie que moins de lumière sera enregistrée par le support d’enregistrement.
Par exemple, une vitesse d’obturation de 1″ (une seconde) enregistrera plus de lumière qu’une vitesse d’obturation plus rapide telle que 1/500. Cela signifie que lorsque l’on travaille dans des conditions de faible luminosité pour obtenir une bonne exposition, il est souvent nécessaire d’utiliser des vitesses d’obturation plus lentes.
L’inverse est vrai lorsqu’on photographie par une journée ensoleillée et lumineuse. Dans ce cas, il pourrait être nécessaire d’utiliser une vitesse d’obturation plus rapide pour réduire la lumière vive et obtenir une bonne exposition.
Pour obtenir une exposition correcte, il est nécessaire de choisir une vitesse d’obturation appropriée en fonction des conditions d’éclairage et l’effet créatif que vous souhaitez.
La vitesse d’obturation, c’est donc le temps pendant lequel votre capteur va enregistrer la lumière. Cette vitesse s’exprime en fractions de seconde pour les vitesses les plus rapides, voire en secondes pour les vitesses les plus lentes. Elle peut donc varier de quelques millièmes de secondes à plusieurs seconde.
Plus la fraction est petite, plus la vitesse est rapide ainsi 1/30 de secondes est une vitesse plus lente que 1/500 de secondes.
Ce paramètre vous permet de contrôler la durée pendant laquelle le capteur de votre appareil photo va capter la lumière. C’est donc la durée pendant laquelle votre appareil prend la photo.
De ce fait, plus la vitesse est lente, plus le capteur enregistre de lumière et inversement, plus la vitesse est rapide, moins de lumière arrivera au capteur.

Quelle va être l’influence sur votre photo ?
Hormis le fait de gérer la durée pendant laquelle la lumière entrera dans votre appareil photo, la vitesse d’obturation va également permettre de figer le mouvement.
Une vitesse rapide ( ex : 1/500 s ) va figer le mouvement d’une personne qui court par exemple.
Le capteur ne va imprimer que ce qui se passe durant quelques millièmes de seconde.
À l’inverse, une vitesse lente ( ex : 1/50 s ) va permettre au capteur de capter la scène photographiée pendant une durée plus longue. Ce qui va être intéressant dans le cas où il y a peu de lumière.
Mais si nous reprenons le cas de personnes qui courent, elles seront floues et nous aurons ce que nous appelons un ” flou de mouvement “.
La vitesse d’obturation ne sera pas assez élevée par rapport au mouvement de la personne, ce qui ne permettra pas de figer l’action.


Pour résumer :
Vitesse lente = plus de lumière qui atteint le capteur = plus de flous de mouvement
Vitesse rapide = moins de lumière qui atteint le capteur = va figer le mouvement

3- La sensibilité ISO et son influence sur la lumière
La sensibilité ISO représente la capacité du capteur à enregistrer la lumière. Cette sensibilité permet de rendre votre capteur plus ou moins sensible à la lumière qui rentre dans votre appareil photo.
Une faible sensibilité du capteur correspond aux valeurs ISO les plus basses
( ex. : 100 ISO ). Ces valeurs seront utilisées lorsqu’il y a beaucoup de lumière, par exemple en extérieur par beau temps.
Une haute sensibilité du capteur correspond aux valeurs ISO les plus élevées ( ex. : 3200 ISO ) Ces valeurs seront utilisées dans des conditions de faible luminosité par exemple à l’intérieur ou le soir en extérieur
Ce paramètre va vous permettre de régler plus précisément l’exposition de votre photo. Si la vitesse et l’ouverture ne permettent plus d’être réglés parce que vous recherchez un rendu particulier pour votre photo, c’est ce paramètre qu’il faudra modifier pour exposer correctement votre image.
Influence sur la photo
Ce paramètre va seulement vous permettre d’enlever ou de récupérer de la lumière pour vous permettre d’obtenir une bonne exposition de votre photo.
Bien qu’une sensibilité élevée puisse sembler bonne en théorie, le principal inconvénient c’est que des ISO plus élevés entraînent une dégradation de l’image
La règle va donc être d’utiliser la sensibilité ISO la plus basse possible pour obtenir une bonne exposition.
Utiliser une sensibilité ISO basse ( inférieure à 400 ISO ) n’engendrera pratiquement pas de dégradation de la photo.
Par contre si vous utilisez une sensibilité ISO élevée ( supérieure à 800 ISO ) cela pourra causer une dégradation plus ou moins importante de votre image.
Cette dégradation se manifeste sous la forme de “bruit numérique”, en particulier dans les zones d’ombre de la photo.

Pour résumer :
Sensibilité ISO basse = capteur peu sensible à la lumière = pas de dégradation de l’image
Sensibilité ISO élevée = capteur plus sensible à Laumière = risque de dégradation plus ou moins importante de la photo.
Conclusion
Vous connaissez maintenant l’influence de l’ouverture du diaphragme, de la vitesse d’obturation et de la sensibilité ISO sur vos photos.
Nous allons voir prochainement comment ces trois paramètres s’accordent pour obtenir une bonne exposition de vos photos.
Ce sera le Triangle d’exposition. Il vous donnera les clés pour utiliser efficacement la lumière et prendre les bonnes décisions lorsque vous composerez vos photos.
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