
La photographie sportive est l’une des spécialités qui offrent au photographe le champ le plus varié, le plus vaste et le plus attrayant. C’est aussi l’une de celles qui donnent le plus de satisfactions, étant donné qu’il est relativement facile d’obtenir des photos sensationnelles et spectaculaires.
Nombreux sont les photographes de photos de stock qui se sont fait un nom dans ce domaine : ils en tirent d’excellents revenus, car leurs images se multiplient dans les revues ou magazines sportifs.
Incontestablement, il faut de l’habilité, de l’à-propos, de la décision, etc. Mais ces qualités peuvent s’acquérir ou se développer rapidement.
La photographie sportive est particulièrement séduisante et extrêmement facile , étant donné qu’elle n’exige aucun équipement compliqué ni coûteux, non plus qu’une technique parfaite.
Bien que chaque sport ait ses secrets du point de vue photographique, nous allons tout d’abord examiner le problème du matériel qui convient pour la plupart des sports, après quoi au fil des modules suivants, nous en viendrons aux particularités de chacun.

L’appareil photo
Le plus approprié est l’appareil reflex ou hybride à objectif interchangeable, en raison des avantages qu’il offre dans le maniement, la profondeur de champ, la mobilité, la légèreté, le volume réduit, etc.
Un tel appareil complété par deux objectifs supplémentaires permet d’opérer dans les meilleures conditions avec une exactitude et une rapidité que n’autorisent pas les formats supérieurs tels que les moyens formats.
Caractéristiques dont il faut tenir compte
En extérieur, les appareils qui permettent une vitesse d’obturation rapide sont préférables : Ils permettent de déclencher à 1/1000 ou à 1/2000 de seconde, vitesse qui convient, si elle n’est indispensable , pour saisir avec netteté les mouvements rapides.
Si à l’occasion, un certain flou peut accentuer la sensation de mouvement dans un instantané, dans la plupart des cas, il convient de “figer” le mouvement, ce qui produit une image beaucoup plus saisissante.
On ne saurait formuler des règles précises sur ce point. Il est cependant permis de supposer, à titre d’exemple, qu’un avant de football. À l’instant de tirer au but, ou un joueur de golf tolèrent quelque flou, ce qui serait contre-indiqué pour le saut d’un skieur ou le plongeant d’un nageur au tremplin.
Les images, dans ces derniers cas, exigent une netteté absolue : les silhouettes doivent se découper dans le ciel avec la plus grande précision.
Nombreux sont les photographes sportifs qui utilisent le moteur de leur appareil photo. Il est incontestable que le système offre des avantages pour ce qui est d’assurer le succès de la prise de vue. Il suffit, en effet, de photographier les principaux moments de l’action et de choisir ensuite, les photographies les plus expressives.
Ce système est moins personnel et peut donner l’impression qu’on triche. Rien de plus satisfaisant pour le photographe, que le plaisir de constater qu’il a réussi sa photo, qui reflète un moment peut-être unique.

Quels sont les objectifs les plus adéquats ?
Outre l’objectif normal dont la longueur focale oscille entre 45 et 58 mm, il convient de disposer d’un téléobjectif de 105 à 135 mm qui permet d’obtenir une image de format convenable, même à des distances relativement longues, et aussi de concentrer l’intérêt de la photo sur l’action, en éliminant les fonds et les sujets qui peuvent gêner le sujet principal.
Ces objectifs à focale longue présentent l’inconvénient d’exiger une mise au point minutieuse, en raison de leur faible profondeur de champ. Et dans la photo sportive, on ne peut normalement perdre de temps en manipulations techniques. L’action est très vive et une fraction de seconde suffit pour que la phase décisive soit passée sans retour.
En dépit des inconvénients que présente le plus souvent un cliché petit format, le grand angulaire de 28 à 35 mm permet d’opérer avec beaucoup de sécurité et de rapidité, en raison de sa profondeur de champ, même à de grandes ouvertures; ce genre d’objectif doit faire partie de l’équipement du photographe sportif.
Dans les intérieurs exigus, c’est souvent le seul moyen de prendre une scène dans son entièreté.
Des jeux comme le billard ou le tennis de table exigent presque toujours l’emploi d’objectifs à focale courte, puisqu’ils imposent un champ assez large et, pour la prise de vue, une distance faible.

Manière d’opérer
Le photographe doit évidemment connaître à fond son appareil et s’être familiarisé avec son maniement, bref ne faire qu’un avec lui.
Il importe de travailler d’instinct, ou presque, de concentrer toute son attention sur le jeu qui se déroule et de se dégager de toute préoccupation technique.
Le réglage de l’appareil photo quant à l’autofocus est important, car cela permet d’opérer rapidement.
La distance et le cadrage ont naturellement beaucoup d’importance. On ne saurait donner d’indications générales, puisque tout dépend du sport ou du jeu dont il s’agit. Nous passerons en revue dans les modules suivants les sorts et jeux un à un et nous verrons comment tirer parti de l’angle de prise de vue.
Quant à la distance, qu’elle soit la plus courte possible, sans préjudice d’une vue complète et descriptive de la phase de l’action, et tout en évitant que cette phase ou cette action ne soient noyées dans un cadrage trop vaste.
Autorisations
On ne saurait oublier l’aspect “légal” de la photographie sportive. Si vous songez à photographier un événement sportif quelconque, mieux vaut prendre contact avec les dirigeants de l’équipe ou les joueurs pour obtenir les autorisations d’utilisation des photos sur les sites de photos de stock.
Et sans tout cela ?
Jusqu’ici je vous ai parlé de la photo sportive du point de vue du photographe qui dispose d’un matériel complet. Mais vous allez sûrement me demander, l’amateur qui ne possède qu’un modeste appareil et qui ne dispose que d’une optique ne peut-il pas s’exercer dans cette spécialité ?
Il le peut bien entendu. En photo, l’important c’est le photographe, son habileté, sa technique, et les moyens dont il dispose sont secondaires.
Il est toujours possible qu’une image sortie d’un simple appareil photo dépasse les ventes d’une photographie prise avec un matériel coûteux.
Le dernier mot ne reste pas à l’appareil, mais à celui qui le manie, à l’intuition, à l’habileté, à la décision dans le déclenchement, au choix du moment décisif.

Point important : connaître le sport
Il convient d’avoir quelques notions du sport dont on veut prendre des photos. Il s’y produit toujours des moments critiques et des phases décisives.
Savoir se placer
Sachez d’abord ce que vous voulez prendre, où et quand cela va se produire, à quel endroit. Par exemple, dans une partie de football, il est rare que le milieu du terrain offre un intérêt photographique. Le jeu s’y déroule trop loin pour le photographier sans téléobjectif. Par contre, près des buts, il est aisé de prendre une photo intéressante et souvent de beaucoup plus près.
Dans une course de motos, une image prise de la tribune ne présente rien de particulier, tandis qu’une machine virant sur l’aile peut fournir une image magnifique qui donne une sensation de vitesse, si l’on suit le motocycliste dans le viseur tout en déplaçant l’appareil.
À faire cette semaine…
Allez sur les sites de Getty et Shutterstock ( liens dans le module ) pour trouver des idées d’images.
La semaine prochaine…
- Les questions que vous devriez vous poser…
- Cinq conseils pour vos photos de stock…
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