Les sports un à un

Nous allons voir au fil des semaines les particularités de certains jeux et sports et, en conséquence, la manière d’opérer pour faire ressortir photographiquement les phases les plus intéressantes et les plus représentatives de l’action.

Nous verrons les sports les plus pratiqués dans le monde. Cela vous permettra de trouver le sport qui vous intéresse, car il est possible que vos goûts personnels ou les possibilités pour vous de les photographier ne s’étendent pas à tous les sports, mais à quelques-uns seulement. Les conseils que je vais vous donner ne sont donc que des indications, des conseils à consulter plutôt qu’une leçon à étudier. 

Jetez-y jeter un coup d’oeil d’ensemble, pour vous informer du contenu, il vous sera toujours facile d’y revenir le jour où vous pourriez avoir besoin des conseils qui s’y trouvent.

Athlétisme
 

Il comporte une grande variété de disciplines, certaines particulièrement favorables à la photo de stock et qui peuvent fournir de magnifiques instantanés avec des moyens très simples.

Nous n’examinerons ici que les épreuves les plus importantes, celles qui peuvent vous guider dans la photographie d’autres sports moins répandus.

Course à pied

On distingue, dans le genre, plusieurs spécialités: vitesse, fond, relais, courses de haies, etc.

Ce n’est pas la course de vitesse qui permet au photographe de briller. L’effort de l’athlète lui impose des gestes peu photogéniques et si, sur le fil de l’arrivée, ces gestes peuvent sembler parfaitement naturels et justifiés, durant l’épreuve, ils ne se prêtent pas toujours à des images heureuses.

Autre inconvénient: généralement, les coureurs sont séparés par des distances très courtes et il n’est guère possible de les distinguer, ce qui produit une mêlée confuse.

Le meilleur moment est l’arrivée sur la ligne, étant donné que les coureurs sont alors au maximum de leur effort. Il convient de choisir une ligne d’horizon assez basse, pour les faire ressortir sur le ciel et leur donner plus d’importance. Et de plus, on évite ainsi, du moins partiellement, les fonds déplaisants. 

Le virage, avant l’arrivée, est également très favorable, il offre d’ordinaire une excellente perspective, surtout si l’on parvient à prendre un gros plan de l’athlète, qui est en tête et se découpe sur le ciel, non de face — ce qui d’ailleurs est très difficile et ne serait pas très réussi — mais de trois quarts.
Point n’est besoin d’obturateur très rapide, sauf si l’on opère de tout près. Il suffit presque toujours de 1/250 ou 1/500 au maximum. 

Les courses de fond se prêtent particulièrement aux appareils les plus simples. La technique générale est la même que pour la course de vitesse, mais du fait que les coureurs ne sont pas crispés par l’effort, leur attitude est plus harmonieuse et l’on peut la fixer avec facilité.

En outre, ils sont moins fréquemment groupés que dans les courses de vitesse. D’ordinaire, des distances un peu plus longues les séparent les un des autres, ce qui permet de réussir de bons instantanés.

Les courses d’obstacles sont spectaculaires, particulièrement si l’on réussit à saisir le coureur au moment du saut, quand il franchit la haie et qu’il semble suspendu en l’air.
 
Une ligne d’horizon basse est très indiquée, en position de trois quarts. 

Étant donné la rapidité du saut, il ne peut-être question de suivre le mouvement en déplaçant l’appareil. Si bien qu’il est indispensable d’employer une vitesse d’obturation très rapide, surtout au début ou à la fin du bond; au point culminant, le mouvement est un peu plus lent et donc à la portée d’un appareil simple.
 
Il ne dure cependant qu’une fraction de seconde et il faut assez d’habileté pour déclencher juste à temps. La chute d’un coureur ou une haie renversée se prêtent à des photos originales.

Les courses de relais n’offrent guère de difficulté: elles conviennent assez aux appareils élémentaires, étant donné qu’il faut opérer à une certaine distance pour que l’équipe apparaisse au complet. 

Par conséquent, il suffit d’une vitesse d’obturation moins rapide. Choisissez, de préférence, une prise de vue de trois quart et ligne d’horizon plutôt basse ou normale.

Si la distance est trop grande, on se servira d’un téléobjectif, ce qui peut se faire sans grande difficulté de mise au point, étant donné que les endroits du relais sont fixés d’avance.

Détail fort important: quel que soit le genre de course, la vitesse d’obturation doit être calculée non pas en fonction de la rapidité de dé­placement du coureur, mais en fonction du mouvement de ses jambes, qui est toujours beaucoup plus rapide. 
En cas de doute, s’en tenir à la règle invariable, qui est d’employer la vitesse d’obturation la plus rapide qu’autorisent les conditions d’éclairage. Il n’y a pas à craindre ici de figer le mouvement, car l’athlète ne donnera que très rarement l’impression d’être arrêté; son attitude traduira toujours le plein effort.

À faire cette semaine…

Téléchargez l’application “Snapseed”, et utilisez-la pour essayer d’améliorer quelques photos que vous avez sur votre portable.

La semaine prochaine…

• Des photos sous la pluie.
• Les sports un à un : lancer du disque, du poids et du javelot et le tir à l’arc.