Côté rémunération, les règles sont strictes avec des salaires minimum déterminés par convention collective et révisés chaque année.
Car il n’est pas question de faire travailler l’enfant gratuitement !
En mannequinat enfant, il n’y a pas de star, donc pas de salaire de star. Quelle que soit l’expérience de chaque enfant, c’est le même salaire horaire qui s’applique. Il n’y a pas de prime à l’ancienneté, donc pas de discrimination.
Mais même sans prime à l’ancienneté ou à la notoriété, les tarifs sont plutôt favorables. Le métier d’enfant mannequin rapporte.
Autre spécificité avantageuse : quelle que soit la catégorie de prestation photo (publicité, catalogue, presse…) et la durée minimum de celle-ci, le mineur de moins de seize ans perçoit toujours un salaire de base minimal de deux heures.
Un bébé qui pose pendant vingt minutes est payé comme s’il avait travaillé deux heures. Sans compter, les droits d’image qui viennent parfois, s’ajouter à la rémunération du mannequin.
Selon les barèmes de l’Union nationale des agences de mannequins, les tarifs horaires bruts, incluant charges, cotisations et commission de l’agence, vont de 148 € pour l’illustration d’un article dans la presse, à 1 524 € pour le tournage d’un film publicitaire.
Alors rémunératrice cette activité ? Oui… du moins, pour les enfants. Mais le salaire ne peut et ne doit pas être une motivation, car, de toute façon, l’argent appartient à l’enfant et personne ne peut y toucher avant sa majorité .
Inutile donc d’espérer percevoir le gros lot en exploitant votre progéniture. 90% du salaire des mineurs de moins de 16 ans sont en effet automatiquement versés par l’employeur sur un compte ouvert au nom de l’enfant auprès de la Caisse des Dépôts et consignation.
Bloqué jusqu’à sa majorité, l’argent est rémunéré selon un taux fixé chaque année en prenant en compte le taux d’intérêt légal, ainsi que les taux en vigueur pour des placements non risqués. Quant aux 10% restants, s’ils reviennent aux parents, ils sont à déclarer en qualité de salaire à l’impôt sur le revenu. Autrement dit, faire pratiquer l’activité de mannequin à son enfant ne rapporte rien aux parents… sauf des souvenirs sur papier glacé.
Des prélèvements sur le pécule de l’enfant peuvent cependant être autorisés en cas d’urgence et à titre exceptionnel par le président de la commission prévue à l’article L. 211-7».
Rappel de la loi : L’article L.211-8 du Code du travail est clair : « La commission fixe la part de la rémunération perçue par l’enfant dont le montant peut être laissé à la disposition de ses représentants légaux.
L’enfant ne deviendra pas la poule aux œufs d’or pour la famille !
Je vous conseille de consulter le site du Syndicat national des Agences de Mannequins (SYNAM) www.synam.org ou l’Union Nationale des Agences de Mannequins (UNAM) qui vous en apprendra plus sur les tarifs des prestations enfants et sur les aspects juridiques de l’activité de mannequin enfant.
LA RÉMUNÉRATION: (c’est la même pour toutes les agences)
De 3 mois à 11 ans :
Publicité, défilé : 202 € (hors taxe) de l’heure ;
Catalogue de vente par correspondance : 175 € (ht) de l’heure ;
Presse : 140 € (ht) de l’heure ;
Publicité pour la télévision : 1436 € par film.
De 12 ans à 15 ans :
Défilé, presse écrite, catalogues : 180 € de l’heure
Spots télé : jusqu’à 1632 € par film
Sous-vêtements : 270 € de l’heure
Les rémunérations sont fonction de l’âge et du type de travail comme on peut le voir , mais d’une manière générale elles ne peuvent être inférieures à 2 fois le salaire horaire brut minima conventionnel prévu pour la catégorie de prestations effectuée (1). Ces chiffres sont des salaires moyens et il est bon de vérifier s’ils sont toujours d’actualité auprès de l’agence.
